Au Québec, faire des feux relève de la tradition. On a tous déjà vu s’allumer ou allumer nous-mêmes un feu de camp en camping, au chalet ou même sur notre propre terrain. On connaît bien ses indissociables bienfaits, par exemple celui de nous rapprocher le soir venu, de se réchauffer et d’allonger quelque peu les journées.
Pourtant, les feux de camp regorgent de secrets bien gardés en termes pratiques. Et qu’en est-il de nos habilités à cuisiner au-dessus du brasier lorsque vient le temps d’y faire griller autre chose que des guimauves ? Voici un petit guide pratico-pratique qui résume tout ce qu’il y a à savoir pour la réussite de votre prochain feu.
Cet article est d’ailleurs le deuxième d’une trilogie sur l’art de bien manger en road trip. Il succède à nos trucs et astuces pour une cuisine réussie en campervan, à voir ici, puis précède nos meilleures idées-repas sur la route, à voir ici.
Mesures de sécurité
Avant toute chose, la sécurité !
Peu importe où, quand, comment et pourquoi, plusieurs précautions sont essentielles pour assurer votre sécurité, celle de vos proches et de l’environnement autour de vous.
Est-ce permis de faire un feu ici ?
À titre d’exemple, on notera que, au moment d’écrire ces lignes, il est interdit dans 14 des 17 régions administratives du Québec, partiellement ou sur l’ensemble de la région, de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité. De là l’importance de s’informer fréquemment.
Danger d’incendie
La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) met à jour quotidiennement l’indice associé au danger d’incendie. La sécurité publique du Québec demande, de la même façon, de consulter régulièrement l’indice-ô-mètre afin d’adapter nos comportements en corrélation directe avec les dangers d’incendie en forêt.
Cela dit, que l’indice soit minimal ou extrême, on s’assure de rester prudent, bien entendu !
Précautions initiales
Des doutes persistent ?
On se pose ces questions :
Une fois le feu allumé :
Les différents types de feu
Dépendamment de ce que l’on veut en faire, il existe différents types de feu, tous avec des avantages et désavantages qui leur sont propres. On dissociera ici les feux de camp traditionnels des feux recommandés pour la cuisine.
Les feux pour allonger les soirées ou se réchauffer
Les feux de camp tel qu’on les connaît remplissent parfaitement leur mission de réchauffer notre troupe, mais le sont beaucoup moins pour la cuisson. Parmi les types de feu traditionnels, on retiendra le :
Et la cuisine ?
Quand l’envie de ranger votre brûleur vous prend, plusieurs options sont possibles en termes de cuisson selon le type de feu recherché et le terrain choisi. Comme ils sont moins connus, il s’avérera judicieux de s’informer sur chaque type de feu pour apprendre à les maîtriser.
Pour une cuisine optimale, on considérera :
Dans des conditions météo plus difficiles
Journées venteuses
Le grand inconvénient d’un fort vent, c’est que le feu crée moins de chaleur. Le meilleur truc : que le foyer soit sous le niveau du sol et qu’il soit entouré de bûches ou de pierres de façon à le protéger du vent. Ça peut aussi fonctionner avec un paravent naturel, par exemple une grande roche ou le pied d’une falaise.
Attention si trop d’étincelles sont produites : c’est risqué pour la nature environnante, mais aussi pour votre propre matériel. Pour cela, favorisez du bois très sec : il produira moins d’étincelles qu’un bois plus humide.
Journées pluvieuses
Pour protéger notre feu, on créera d’abord un abri ou on utilisera une bâche pour le recouvrir. On recherchera ensuite, si possible, des branches mortes autour de nous, mais qui ne sont pas pourries. Si vous pouvez trouver de l’écorce de bouleau, c’est encore mieux. Dans tous les cas : respectez les arbres et cherchez plutôt au sol !
Un allume-feu ou une chandelle pourrait vous être utile pour embraser le brasier. On rassemble nos trouvailles avec un peu de papier journal, et c’est parti.
Avant toute chose, pensez sécurité !